Respecter son ryhtme
De l'importance de mieux se connaitre pour agir en harmonie avec son rythme personnel
Mathilde D
10/2/20253 min read


Bientôt 6 mois que je n'ai pas entretenu mon site, que je n'ai pas fais de chronique. 6 mois pendant lesquels je me disais à la fois que ça me faisait du bien de prendre du recul et que ma culpabilité me rabâchait "Quand même bouge toi un peu fainéante ! Tu laisses tout tomber là".
La vérité c'est que je ne laissais rien tomber, je voulais prendre du temps pour moi, du temps pour réfléchir, pour revenir ici avec une vraie envie. Le problème c'est que quand le mental se met en mode culpabilisation ce n'est pas possible de prendre du recul. J'avais fais une pause pour prendre soin de moi et au lieu de ça je me malmenais à coup de pensées négatives. Alors j'ai arrêté les pensées en passant à l'action.
Il faut savoir que dans le cerveau la zone de création (zones du cortex préfrontal) et la "zone" de l'anxiété (souvent liée à l'amygdale et au système du stress) ont beaucoup de mal à fonctionner en même temps. Elles ne s'excluent pas totalement l'une l'autre mais lorsque que vous plongez vraiment dans une activité créative l'anxiété se retrouve en arrière plan. C'est comme si vous aviez un projecteur et que lorsque vous mettiez toute la lumière sur ce que vous créez l'anxiété passait à l'ombre.
La création concerne des tas de choses : le dessin, la peinture mais aussi la cuisine, le jardinage, le modelage, l'écriture, la danse et j'en oublie sûrement. Pas besoin d'être un artiste reconnu pour se plonger dans la création et profiter de ces bénéfices.
Je suis donc passée à l'action tant et si bien que j'ai perdu de vue mon objectif qui était de prendre du recul et de prendre soin de moi. J'étais de nouveau tombée dans ce cercle vicieux d'être dans l'action pour ne pas culpabiliser de ne rien faire et du coup ne jamais avoir le temps de réfléchir à soi parce que ça demande de ne pas être dans l'action.
Le meilleur moyen pour sortir d'un cercle vicieux c'est de faire autre chose, de faire quelque chose que l'on a pas encore fait. Donc pour en sortir, j'ai arrêté d'être dans l'action. J'ai entrepris deux choses que je n'avais encore jamais fait.
La première ça a été d'écouter le livre "Le pouvoir du moment présent" d'Ekart Tolle. Je ne peux que vous conseiller la lecture (ou l'écoute) de cet ouvrage. Grâce à cela j'ai compris d'où venait mon besoin de faire, de donner de mon temps, de mon énergie, d'être dans l'action. J'ai appris à faire la part des choses entre ces pensées qui me viennent et qui je suis réellement.
La deuxième a été de participer à un challenge "Abondance" proposé par Justine Lucie Rose sur Instagram. Pendant un mois j'ai répondu à des questions introspectives, j'ai pris le temps de réfléchir, à l'abondance, à la gratitude. J'ai aussi pris conscience de l'importance de recevoir, de s'ouvrir à cette part de moi qui peut recevoir sans donner, qui peut être et non faire.
Ces deux actions, qui peuvent paraitre anodines, m'ont permis de prendre conscience de l'importance de connaitre et de respecter son rythme. Nous n'avons pas toujours la même énergie, la même humeur, les mêmes besoins et tant que l'on refuse d'être à l'écoute de cela on ne peut arriver à se sentir vraiment bien.
Pour moi ces deux actions ont fonctionné, mais bien évidemment elles ne sont pas des solutions qui s'appliquent à tous. Elles ont été ma solution mais la seule que je peux vous conseiller c'est de faire quelque chose que vous n'avez jamais fait. Souvent ce sont des choses auxquelles on a déjà pensé mais qu'on n'a pas encore essayé pour diverses raisons. L'essentiel c'est de sortir de vos habitudes.
Nous vivons dans un monde où il est difficile de sortir de nos habitudes et de faire un pas de côté parce que les sollicitations sont multiples. On nous demande de faire encore et encore, d'agir plus, d'être efficace, rapide, compétitif, actif sur tous les fronts. Seulement on ne peut pas. C'est impossible. Je crois profondément que passer son temps à courir ne nous mène qu'à l'anxiété, la maladie, le stress etc.
Prendre le temps de s'observer, de connaitre son rythme et choisir de le respecter c'est se permettre d'être plus efficace quand on est dans l'action et de mieux récupérer quand on a besoin de repos. C'est s'autoriser à prendre du recul sur soi pour mieux se comprendre. C'est se donner la possibilité de se remettre en question, de regarder ce qu'on veut changer et d'être dans la gratitude pour ce qui est déjà là.
Je vous souhaite de trouver votre rythme et de pleinement l'embrasser.